mercredi 19 mars 2008

Ce qu'il nous reste...

C’est avec un pincement au coeur que nous quittons bientôt Saint-Louis, notre terre d’accueil au Sénégal, notre chez nous africain, là où toute cette belle histoire a commencé. Une histoire qui se raconte, certes, qui s’écrit, peut-être, mais qui avant tout se vit, se chante, se danse et qui a fleuri au gré des odeurs, des saveurs et de toutes les couleurs que le Sénégal offre à ceux qui sont prêts à ouvrir leur cœur. Au fil des semaines, vous avez suivi cette belle histoire que nous avons eu plaisir à vous partager. Mais combien il a été difficile parfois de choisir les bons mots pour exprimer et traduire tout ce que nous vivions ici. Oui, Vivre. Vivre le moment présent sans penser au lendemain. Vivre intensément chaque moment comme si le temps s’arrêtait. Vivre comme si chaque jour était un cadeau. Vivre en tenant compte des besoins des autres. Vivre les joies comme les peines. Tout simplement, Vivre. Prendre le temps de serrer la main d’un ami, sourire à un enfant dans la rue, échanger quelques mots avec le vendeur de fruits du coin, s’intéresser au travail de l’artisan qui sculpte à la sueur de son front, taper sur l’épaule d’un élève qui persévère malgré les difficultés, voilà ce que le Sénégal nous enseigne tous les jours.





Ces gestes de solidarité, de partage et de chaleur humaine nous ont aidées non pas à comprendre, mais à mieux vivre ce qui nous a heurtées, saisies ou simplement attristées. Au cours de notre séjour ici, personne n’a pu rester insensible de voir un enfant talibé pieds nus déambuler les rues en quête d’argent ou de nourriture en sachant bien qu’il a aussi besoin de compréhension et d’amour. Impossible de rester neutre face à un groupe de femmes s’assoyant sur un banc d’école après une longue journée de travail à la maison dans l’ultime but d’apprendre. Comment rester insensible devant un élève qui dort en classe parce qu’il a quémandé une bonne partie de la nuit dans la rue ? Voilà autant d’images qui ont fait partie de notre aventure et qui nous ont montré à quel point nous sommes privilégiés.





Heureusement, ce côté plus sombre laisse place à une note d’espoir qui nous reste, car les Sénégalais ont l’esprit d’entraide. Que ce soit de voir la fondation P.G.L œuvrer dans le pays pour offrir une éducation de base aux enfants, des refuges pour talibés qui leur permettent de se nourrir et de se laver, des familles mieux nanties offrir leur toit et des repas chauds aux enfants de la rue, de voir les efforts de nos enseignants pour que les élèves réussissent. Bref, la générosité et la solidarité des Sénégalais représentent une véritable leçon de vie.

C’est avec un tout nouveau regard sur le monde que nous quittons ce pays africain. Une partie de nous restera ici. C’est comme ça, il fallait partager.

Merci Sénégal, là où le « Ça va ? » est vrai et sincère.



A la découverte du Sénégal

Dernièrement, une stagiaire parmi nous a eu la chance de découvrir des écoles pour femmes et de partager de beaux moments avec celles qui ont un désir remarquable de s’alphabétiser tout en continuant de travailler pour subvenir à leurs besoins. Ces écoles, souvent situées en brousse, dans les villages, prennent vie suite à une demande de la population à la Fondation Paul Gérin-Lajoie. Ainsi, grâce à cette fondation, les femmes du village, âgées entre 16 et 45 ans, bénéficient d’un service gratuit offert pour une durée de deux ans. Elles s’inscrivent et apprennent quatre heures par jour dans leur langue maternelle. Les facilitateurs des écoles visitées enseignaient alors en peul, langue parlée dans le village. Les établissements se composent, la plupart du temps, que d’une seule et même pièce où il y a ni banc ni table, que quelques nattes au sol sur lesquelles s’assoient les apprenantes avec un livre de lecture et quelques cahiers pour écrire. Les murs peuvent aussi bien être faits de béton que de grosse paille laissant pénétrer la lumière du jour.

Cette expérience nous a fait prendre conscience à quel point ces femmes doivent faire preuve de courage et de détermination. Pour comprendre leur réalité, il suffit seulement de regarder cette « mère-élève » qui tente, d’une main, de résoudre une opération mathématique tout en essayant, de l’autre, de consoler son bébé qui a faim.


Jeux

Comme dernier jeu, nous vous proposons ce message chiffré que vous devez décoder selon le code suivant :
A= 1
B= 2
C= 3
Etc. jusqu’à Z= 26

Amusez-vous bien!


2-9-5-14-20-15-20 , 14-15-21-19 1-12-12-15-14-19 18-5-22-5-14-9-18 1-21 17-21-5-2-5-3 16-15-21-18 16-1-18-20-1-7-5-18 1-22-5-3 22-15-21-19 3-5 13-5-18-22-5-9-12-12-5-21-24 22-15-25-1-7-5 ! 1-21 16-12-1-9-19-9-18 4-5 22-15-21-19 18-5-22-15-9-18 4-1-14-19 4-5-21-24 18-5-13-1-9-14-5-18 !

Un peu de wolof

Voici quelques réalités sénégalaises qui vont bien nous manquer !

Poisson = jën wi
Chèvre = bey wi
Mouche = wéñ wi
Cheval = fas wi
Coquillage = ore
Sable = souf
Fleuve = dex gi
Riz = thiep
Arachide = guerte
Pirogue = kal

Réponses de la semaine dernière:

1.Faux
2.Faux
3.Vrai
4.Vrai
5.Faux
6.Faux

A faire à la maison ou en classe

Etant donné que c’est la dernière fois que nous écrivons sur le blogue, nous aimerions connaître vos impressions par rapport à ce que vous avez découvert à travers le blogue.Merci ! Nous avons hâte de lire vos commentaires !




Citations de la semaine

« Si vous voulez vous sentir riche, vous n’avez qu’à compter, parmi toutes les choses que vous possédez, celles que l’argent ne peut acheter. »

« Aujourd’hui est un cadeau, c’est pourquoi on l’appelle présent. »

Bonne semaine !
Cynthia, Eliane, Jessica, Kathie, Laura-Julie, Luce, Marie-Hélène et Marilyne.

mardi 11 mars 2008

Saviez-vous que ?

Bonjour à vous tous chers aventuriers virtuels !

Plus que deux semaines maintenant en terre Saint-Louisienne. Notre séjour ici tire à sa fin et c’est pourquoi nous avons choisi cette semaine de vous partager des faits qui nous ont surprises, déstabilisées et parfois même fait rigoler. Ce sont des scènes du quotidien qui colorent notre voyage et qui donnent au Sénégal cette petite touche si attachante. En espérant vous partager nos découvertes qui vous aideront à mieux comprendre la culture sénégalaise, bonne lecture !


L’hygiène dentaire
Après les repas, les Sénégalais ont l’habitude de nettoyer leurs dents avec un bâton de sothe plus communément appelé un cure-dent. Ce petit bâton provient des branches d’un arbre qu’on appelle le soumte. Cette branche a la propriété de blanchir les dents et il suffit de mâchouiller le bout du bâton pour en faire une véritable petite brosse. On peut se procurer ces petites branches au marché pour seulement 100 CFA (25¢).




Attention, attention, circulez !
Décidément, la prudence est de mise au Sénégal tant pour les piétons que pour les automobilistes. Il faut toujours être à l’affût puisqu’on ne retrouve aucun feu de circulation, ni de panneau de signalisation, ni de limite de vitesse. Aucune ligne n’est tracée sur les routes où se dépassent minibus, taxis, camions, voitures en panne, motocyclettes, chèvres, piétons et charrettes tirées par les chevaux. Même attacher sa ceinture de sécurité n’est pas une habitude et encore moins une obligation. Rares sont les policiers sur les routes pour contrôler cette circulation parfois chaotique, mais le Sénégal ne serait être le même sans tous ces trajets qui s’avèrent chaque fois une aventure tumultueuse qui nous mène malgré tout à destination.


Un taxi svp !
Étant donné que pour un Sénégalais moyen se procurer une voiture est un luxe, les taxis fusent de toute part ici. Pour seulement 400 CFA (1$), il est possible de traverser la ville. À 40oc à l’ombre, entassés avec huit autres personnes dans un petit taxi à cinq places portant parfois sur ses cuisses le bébé d’une gentille dame qui en avait déjà plein les bras, une randonnée en taxi est souvent un véritable périple à elle seule. Il est également possible de se déplacer comme la plupart des habitants en minicar typiquement africain pour seulement 100 CFA (25¢).



Qui aura le dernier mot ?
Pour nous, maintenant, acheter quelque chose à un prix fixe est chose du passé. Que ce soit pour se procurer un collier, du tissu ou simplement un kilo de bananes, tout doit être marchandé. Le marchandage est sans contredit un art ici.
** Toubab : touriste, visiteur ou étranger de couleur blanche. (Impossible de sortir de la maison sans qu’au moins un enfant nous crie fièrement : « Hey toubab ! ». C’est une forme de salutation sans une once de méchanceté, tout simplement pour taquiner.)


Voici un exemple d’une scène de marchandage :
Vendeur : Venez voir, pour le plaisir des yeux, allez.
Toubab : Quel beau bracelet ! Il est combien ?
Vendeur : Ah ! Bien c’est vous qui devez proposer.
Toubab : Ah bien, 2000 CFA (5$).
Vendeur : Vous voulez rire ! C’est 12 000 (30$) CFA ce bracelet.
Toubab : Quoi ! Non, c’est trop pour moi. Merci. Aurevoir ! (Avec le sourire)
Vendeur : Ne partez pas. Faites-moi un prix sérieux. Le maximum que vous pouvez donner c’est quoi ?
Toubab : 2000 (5$) CFA j’avais dit.
Vendeur : Parce que nous sommes des amis, je vous le fais à 5000 (12$) CFA.
Toubab : C’est trop pour moi. 3000 (7$) CFA pas plus.
Vendeur : 4000 (10$) CFA c’est bon.
Toubab : 3500 (8$) CFA, c’est mon dernier prix.
Vendeur : D’accord, mais c’est parce que je vous aime bien.

Le marchandage est souvent un jeu qui nous permet de discuter avec le vendeur. Il ne faut surtout pas être pressé ni se montrer impatient ou insulté. Il suffit d’échanger avec humour.


Question de polygamie
Les hommes appartenant à la religion musulmane peuvent avoir jusqu’à quatre femmes. C’est ce qu’on appelle la polygamie. Souvent, l’homme achète une maison pour chacune de ses femmes et partage son emploi du temps entre elles pour veiller à son bien-être et à celui de ses enfants.

Gauche ou droite ?
Par coutume culturelle et en raison du prix élevé du papier hygiénique, les Sénégalais utilisent leur main gauche pour s’essuyer. C’est pourquoi ils prennent seulement leur main droite pour serrer la main et pour manger. La main gauche est considérée comme impure.


Et le but !
Le football (pour nous, le soccer) est un sport très populaire au Sénégal. Tous les jours, nous rencontrons dans les rues de jeunes garçons improvisant une partie de foot entre amis.


Une épicerie pas comme les autres

Coeur sensible s’abstenir. Avec toutes les normes d’hygiène auxquelles nous sommes habitués au Québec, il peut être surprenant de parcourir les marchés et de voir les pièces de viande, les crevettes et les poissons étalés par terre au soleil sur un simple carton en bordure de la route sans être protégés. Nous avons simplement appris à laisser de côté notre dédain et à cuire avec précaution nos aliments.



Et l’environnement dans tout ça ?
Malgré les efforts de certains groupes à sensibiliser la population à arrêter de polluer comme en témoigne le graffiti ci-dessous, les ordures brisent la beauté des paysages sénégalais. Aucun dépotoir n’est aménagé et on ne retrouve pas de poubelles sur le chemin. Les gens jettent leurs déchets dans les rues ou dans le fleuve.






À la découverte du Sénégal

Un mariage musulman

Cette semaine, nous avons eu la chance d’assister à un mariage musulman qui s’est avéré très différent de ceux auxquels nous avons l’habitude d’être conviés chez les catholiques. Dès notre arrivée, nous avons été surprises d’observer que les femmes et les hommes étaient séparés. À l’intérieur de la maison, les hommes discutaient entre eux et les femmes faisaient de même à l’extérieur. Après un certain temps d’échanges et de discussions animées, un repas traditionnel à base de riz nous a été servi. À la suite de ce moment convivial où tous étaient rassemblés autour d’une même assiette, le cœur à la fête, nous avons dansé au rythme des djembés. Vers 17 heure, les hommes sont partis à la mosquée pour prier et célébrer le mariage. Le plus surprenant a été de constater que la mariée n’assistait pas à son propre mariage. En effet, celle-ci est demeurée à son domicile toute la journée et a fait une apparition à la fête plus tard en soirée. Quelle belle journée mémorable !



Jeux
Vrai ou faux ?


1. Les Sénégalais utilisent une brosse à dents pour se nettoyer les dents.

2. Tous les habitants du Sénégal portent une ceinture de sécurité en voiture.

3. Au Sénégal, il est courant de se retrouver dans un taxi où s’entassent neuf personnes alors qu’il n’y a que cinq places.

4. Le marchandage est un art qui consiste à négocier le prix d’un article.

5. Un homme musulman peut avoir jusqu’à cinq femmes.

6. Les Sénégalais utilisent leur main gauche pour manger.

Réponses de la semaine dernière :

1. Vrai
2. Faux
3. Faux
4. Vrai
5. Faux

À faire à la maison ou en classe

Après maintenant huit semaines de découverte du Sénégal par l’entremise du blogue, tu as dorénavant une bonne connaissance de ce pays. Nous te proposons de dessiner le ou les éléments qui ont attiré ton attention, qui t’ont touché ou surpris. (Ex : le baobab, les enfants talibés, la nourriture, un village sénégalais, une pirogue, un spectacle de faux-lion, etc.) À toi de choisir, amuse-toi bien et montre ton petit chef-d’œuvre à ton entourage pour lui faire découvrir à ton tour le Sénégal.

Un peu de wolof !

Les couleurs
Blanc : weex
Noir : nuul
Rouge : xonq
Vert : wert
Bleu : bulo
Jaune : mboq





Citation de la semaine (provenant d’un échange avec un Sénégalais)

«L’Afrique étant pauvre matériellement, elle n’a d’autre choix qu’être riche humainement.»


Bonne semaine !

Cynthia, Eliane, Jessica, Kathie, Laura-Julie, Luce, Marie-Hélène et Marilyne.

mardi 4 mars 2008

La famille et la pêche

Bonjour!
Cette semaine, nous abordons le sujet de la famille et de la pêche: deux éléments qui sont très importants dans la vie d'une grande partie de la population de Saint-Louis.
La famille sénégalaise

Depuis que nous sommes arrivées à Saint-Louis, nous avons remarqué à quel point les Sénégalais accordent une grande importance à la famille. En effet, tout se vit en famille : chaque évènement devient un prétexte pour se retrouver ensemble et discuter. Les membres d’une famille, même les plus éloignés, sont souvent liés intimement et se soutiennent. Que se soit des gens avec qui ils ont des liens de parenté ou simplement d’amitié, ils se considèrent comme des frères de cœur, comme ils le disent si fréquemment.

Il est aussi habituel de voir plusieurs membres d’une même famille habiter sous le même toit. Nous avons eu la chance de visiter à quelques reprises un endroit où habitent les grands-parents, leurs garçons et leurs épouses ainsi que leurs nombreux petits-enfants. Chaque garçon occupe alors une pièce avec sa petite famille, les autres endroits deviennent communs à tous. La grande famille effectue plusieurs activités ensemble : les repas, l’entretien des lieux, etc. L’entraide devient alors essentielle au bon déroulement de la cohabitation. Nul doute que ces enfants ne s’ennuient pas, puisqu’ils se retrouvent souvent plus d’une dizaine d’enfants ensemble.


Les familles sénégalaises sont souvent nombreuses. Dans nos classes, les enfants ont généralement entre quatre et sept frères et sœurs, mais certains d’entre eux font partie de famille pouvant aller jusqu’à dix enfants. Un fier sentiment d’appartenance se développe alors entre les membres d’une famille puisque les actions de chacun les touchent tous. La famille est une préoccupation si importante que les gens s’en informent même dans leurs salutations quotidiennes.





Le Sénégal : un pays de pêcheurs





Le Sénégal étant situé au bord de l’océan Atlantique, la pêche est la toute première activité économique du pays. Ainsi, beaucoup de pères de famille sont des pêcheurs. Armés de tout leur courage, ils partent très tôt chaque matin dans de petits bateaux de bois pour affronter la mer, espérant y pêcher de nombreux poissons. Ces petites embarcations, appelées pirogues, sont fabriquées à partir de troncs de fromagers. Très colorées, les pirogues sont ornées de toutes sortes de symboles qui permettent, selon les croyances des pêcheurs, de les protéger. Ces bateaux peuvent mesurer de 10 à 15 mètres de long et permettent d’y embarquer de 2 à 20 pêcheurs.





Ainsi à l’aube, chaque matin, les pêcheurs se lancent vers la mer dans leur grande pirogue multicolore. Ils doivent d’abord mettre leur bateau à l’eau en le faisant rouler sur de larges tuyaux. Une fois en mer, ils doivent surmonter des vagues très puissantes pour se rendre au large de l’océan. Voguant sur la mer, ils ont alors la possibilité de pêcher une très grande variété de poissons et de crustacés : barracudas, carpes de mer, capitaines, crevettes, crabes, thons, etc. En fin d’après-midi, lorsque les hommes rentrent de la pêche, les femmes s’attardent alors à trier, préparer et vendre le poisson. Des camions réfrigérés transportent immédiatement les plus belles prises en Europe et en Asie, laissant les autres poissons pour les Sénégalais.



À la découverte du Sénégal


Cette semaine, nous avons visité le village de Gulakh, situé à quelques kilomètres à l’intérieur de la brousse, c'est-à-dire éloigné des villes. Ce petit village a été construit par les villageois eux-mêmes sous la direction de leur chef. Ce dernier décida de fonder un village avec sa famille. Ainsi, tous les habitants de ce village sont unis par des liens familiaux. On retrouve également à quelques endroits sur un vaste territoire, d’autres petits villages semblables à Gulakh. Il existe même des liens de parenté entre les habitants des différents villages. D’ailleurs, les chefs de deux villages sont des frères, nul doute que tous les habitants se connaissent !



Les villageois de Gulakh font partie de l’ethnie Peulh. Les Peulh étaient traditionnellement des bergers nomades, mais aujourd’hui, ils deviennent de plus en plus sédentaires en demeurant au même endroit plus longtemps. Les habitants du village s’entraident entre eux et partagent tout ensemble. Durant la journée, les hommes vont travailler et les femmes demeurent au village pour effectuer les différentes tâches.


Les habitants de Gulakh habitent tous dans de petites cases. Les plus traditionnelles sont fabriquées uniquement avec de la paille. Toutefois, on peut en trouver dont les fondations sont en béton, et même parfois les murs. En les construisant ainsi, les cases deviennent plus résistantes et pourront être conservées plus longtemps. Une case construite uniquement en paille doit être renouvelée environ à tous les cinq ans. Étonnament, les cases les plus fraîches sont celles faites de paille comme sur la photo ci-dessous.





Jeux

1. Vrai ou faux ? Une famille sénégalaise peut compter de quatre à dix enfants.

2. Vrai ou faux ? Au Sénégal, il est impossible que les grands-parents vivent avec leurs enfants et leurs petits enfants sous le même toit.

3. Vrai ou faux ? La pêche est la deuxième plus importante activité économique au Sénégal.

4. Vrai ou faux ? Une pirogue est un bateau de bois qui peut mesurer de 10 à 15 mètres de long.

5. Vrai ou faux ? Les pêcheurs partent en mer chaque jour vers midi.


Réponses de la semaine dernière
Balafon, Gamou, Martinière, Bissap
À faire à la maison

Cette semaine nous vous proposons de fabriquer une canne à pêche.
Voici les différentes étapes pour la réaliser :

1. Prendre une branche d’arbre d’environ deux centimètres de diamètre.
2. Faire une fente au bout de la branche pour glisser un fil à pêche.
3. Enrouler le fil plusieurs fois autour de la branche.
4. Mettre un hameçon ou un clou tourné au bout du fil.
5. Partir à la pêche.

Bonne pêche !

Un peu de Wolof
Les salutations sont fondamentales pour les Sénégalais. Plus le contact est considéré comme important, plus elles sont longues : on n’hésite pas à s’enquérir à plusieurs reprises du bien-être de son interlocuteur et de sa famille. Voici certains exemples de questions qu’ils peuvent se poser mutuellement.


Naka ana waa ker gi ga?: Comment va la famille ?

Naka ana xale yi?: Comment vont les enfants ?

Naka sa jabar?: Comment va ta femme ?






Citation de la semaine:
« Éduquer un enfant, c’est sécuriser un peuple ».

Bonne semaine!

Cynthia, Eliane, Jessica, Kathie Laura-Julie, Luce, Marie-Hélène et Marilyne.

mercredi 27 février 2008

La vie des talibés



Bonjour!
Cette semaine nous allons vous parler d’un sujet qui nous préoccupe beaucoup depuis notre arrivée : les talibés.

Les talibés

Ils sont partout où nous allons, que ce soit au marché ou à l’école. Les talibés, ces enfants mendiants, errent dans la ville pour trouver de la nourriture et de l’argent. Ils font partie du paysage sénégalais, un paysage touchant où règne la pauvreté.







Dans les faits, les talibés sont des garçons provenant de milieux défavorisés. Des parents confient leur enfant à un marabout, un homme qui leur enseigne le Coran, le Livre saint de la religion musulmane. La plupart du temps, ces enfants mendient entre 8h et 9h et entre 14h et 20h. Pendant la journée, ils sont à l’école coranique pour apprendre les rudiments du Livre saint. On dit de ces marabouts qu’ils offrent protection et assistance aux enfants.

Cependant, certains marabouts exploitent les enfants. Ils ne leur apprennent pas le Coran et les forcent à mendier du matin au soir. Certains talibés passent une partie de la nuit debout à chercher de généreuses personnes pouvant leur offrir nourriture et argent. Ils doivent rapporter une somme d’argent au marabout en plus de leur nourriture quotidienne. S’ils ne rapportent pas ce qui leur est demandé, les jeunes enfants sont maltraités. Les sévices corporels ne sont pas rares, certains garçons en gardent même des traces. De plus, afin de garder un pouvoir sur eux, les marabouts tiennent les enfants loin de leur maison pour éviter qu’ils ne retrouvent leur famille. Par exemple, certains talibés à Saint-Louis viennent de villages éloignés ou même d’un pays voisin.



D’après l’Unicef, il y a plus de 150 000 enfants talibés, principalement dans les villes de Dakar et Saint-Louis. En moyenne, ces enfants sont âgés de 10 ans.



La vie des talibés dans la ville

« Il est pieds nus, il a un regard triste et des boutons à la figure, c’est Moussa le Talibé » (Ramatoulaye Bâ).

À première vue, les talibés ne semblent pas faire partie du quotidien des habitants de Saint-Louis. Lorsque nous sommes étrangers dans cette ville, nous pouvons avoir l’impression qu’ils sont des mendiants qui passent leurs journées dans les rues sans avoir de véritables contacts avec la population. Pourtant, il en est tout autrement. Plusieurs familles accueillent un ou deux talibés pour les repas. À chaque jour, le talibé se présente, un petit bol à la main, à la même maison pour partager le repas avec une famille. Il est très fréquent qu’elle va lui donner de vieux vêtements et lui permettre de se laver. « Il est l’heure du repas et on entend la voix de Boubacar le talibé, il vient demander le repas » (Fadel Wade).



Pour ces familles de Saint-Louis, il est tout à fait naturel de donner quotidiennement une portion de riz et de poisson à un enfant dans le besoin qui ne fait pas partie de leur famille. Malgré le fait qu’ils ont souvent peu de ressources financières, ils assurent une certaine stabilité à ces enfants. Les talibés deviennent en quelque sorte un membre de la famille. « Le talibé qui vient à la maison est très gentil, il joue souvent avec nous au foot »(Moussa Gaye).

Un guide touristique nous a expliqué que sa femme et lui avaient choisi de prendre sous leurs ailes deux talibés qu’ils rencontraient souvent dans les environs de leur maison. « Nous avons choisi deux talibés qui venaient souvent nous demander de la nourriture et qui semblaient gentils ». Depuis, les deux talibés se présentent chez eux à tous les jours le midi et le soir.

Des organisations assurent également certains services pour les talibés. Par exemple, La Liane, un refuge pour des enfants de la rue, permet à une centaine de talibés de venir se laver à tous les jeudis et vendredis matins.

Une chose est certaine, la vie de ces enfants est très éloignée du quotidien des petits québécois, mais ils gardent tout de même le sourire.



À la découverte du Sénégal



Voici le magnifique paysage de l’île de Gorée.


Ile de Gorée

Cette semaine, nous sommes allées visiter une magnifique île au large de Dakar, l’île de Gorée. Quoique très petite (900 mètres de longueur par 300 mètres de large), cet endroit a une importance historique très importante. Il s’agit d’un des nombreux ports d’où s’effectuait le trafic des esclaves noirs de 1536 à 1848. Pendant plus de 300 ans, de 12 à 15 millions d’Africains se sont fait transporter contre leur volonté vers les Amériques. Il s’agit de la plus grande déportation de population que l’humanité ait connue.

A cette époque, l’Afrique était divisée en royaumes. Ces royaumes faisaient la guerre entre eux. Les prisonniers qui étaient capturés étaient vendus comme esclaves à des riches marchands qui possédaient des plantations de cannes à sucre ou de café en Amérique. Avant d’être entassés sur des bateaux, ces hommes, ces femmes et ces enfants séjournaient dans des maisons prévues pour les garder en captivité. Ils vivaient jusqu’à trois mois, enfermés dans des toutes petites chambres en pierre. Les conditions de vie étaient très pénibles et plusieurs mourraient avant même d’embarquer sur le bateau.

Une fois achetés par les marchands, ils n’avaient plus de nom, seulement un numéro pour les reconnaître. Leur nouveau nom était donc ce numéro, souvent accompagné du nom de leur nouveau maître.

Ce triste commerce a pris fin en 1848 quand les Anglais ont décidé de mettre fin à 300 ans d’esclavage en combattant contre la traite des noirs. L’île de Gorée a conservé une de ces maisons d’esclaves pour qu’on se rappelle toujours de cette partie de l’histoire, pour que plus jamais cela ne se reproduise.

« Je ne sais si le sucre et le café étaient essentiel au bien être de l’Europe, mais je sais que ces deux végétaux ont fait le malheur des 2 parties du monde. On a dépeuplé l’Amérique afin d’avoir une terre pour les planter et on a dépeuplé l’Afrique afin d’avoir une nation pour les cultiver. »



Dans cette pièce, pouvaient vivre jusqu’à 40 hommes.



« La porte du voyage sans retour ». De là partaient les prisonniers pour un long voyage sur l’océan Atlantique qui les séparerait pour toujours de l’Afrique.


Jeux

Puisque nous avons publié la moitié de nos chroniques, nous vous suggérons cette semaine un petit jeu pour tester vos connaissances. Vous devez placer les mots au bon endroit.

Martinière - Balafon – Bissap - Gamou

Le __________________ est une sorte de xylophone qui se compose de 15 à 19 lames rectangulaires en bois dur.

Le ___________________ est une fête religieuse qui se déroule durant une nuit complète.

La ___________________ est une méthode où les enfants lèvent leur tableau et l’enseignant corrige en balayant la classe du regard.

Le ___________________ est une fleur qui vient de l’hibiscus et que l’on utilise pour faire un jus.

Les réponses de la semaine dernière

Balafon, danse, musique, Lompoul, faux lions, djembé, dromadaire, chamelier, désert et tambour africain.


À faire à la maison

Cette semaine, nous vous proposons une boisson typiquement sénégalaise : le jus de gingembre.

Les ingrédients
Branches de gingembre
Eau bouillante
Jus d’ananas
Sucre

Le mode de préparation

Faire bouillir de l’eau et la retirer du feu.
Peler les branches de gingembre.
Râper les branches de gingembre et les déposer dans l’eau.
Tamiser le mélange.
Ajouter du jus d’ananas et du sucre au goût.



Un peu de wolof

Cette semaine, nous vous proposons d’apprendre les jours de la semaine.


Lundi: altine
Mardi: talaata
Mercredi: àllarba
Jeudi: alxames
Vendredi: àjjuma
Samedi: gaawu
Dimanche: dibéer



Citation de la semaine :

« Le sous-développement, c’est une façon de penser. »

Bonne semaine!

Cynthia, Eliane, Jessica, Kathie, Laura-Julie, Luce, Marie-Hélène et Marilyne.

mercredi 20 février 2008

La musique et la danse


Bonjour!

Cette semaine, nous avons décidé de vous faire découvrir le Sénégal à travers la danse et la musique. En fait, tout est prétexte aux chants, battements des mains et déhanchements ici. La musique et la danse font donc partie de la vie quotidienne des Sénégalais.



La musique et la danse

En matière de musique, l’Afrique occidentale a beaucoup à apprendre au reste du monde. D’ailleurs, nous sommes séduites par l’originalité des instruments et des rythmes que nous entendons.

Pour la musique traditionnelle, les musiciens ne se servent que d’instruments confectionnés avec des matériaux locaux comme du cuir, des cornes de boeuf, des coquillages, etc. À titre d’exemple, nous vous présentons trois instruments que nous avons eu la chance d’entendre à plusieurs reprises et même d’en jouer !


Les tambours africains :

Il y a plusieurs types de tambours au Sénégal. Le plus populaire est sans doute le djembé. C’est un instrument à percussion avec lequel on joue la plupart du temps assis. Le dessus du tambour est recouvert de peau de chèvre. Prenez le temps de lire la partie à faire à la maison et de confectionner votre propre djembé !





Nous voici en train de prendre des cours de djembé

pour apprendre à bien jouer de cet instrument.


Le balafon:

Le balafon est une sorte de xylophone qui se compose de 15 à 19 lames rectangulaires en bois dur. Le musicien doit faire vibrer les lamelles de bois au moyen de deux baguettes.

Le son est amplifié grâce à des résonateurs faits de calebasses. La calebasse est le fruit d’un arbre que l’on appelle calebassier. Les musiciens enlèvent l’intérieur du fruit et garde la coquille. Ils s’en servent pour plusieurs instruments dont le balafon.


Photo du dessous du balafon.
On y voit bien les calebasses qui servent à faire résonner le son.


Le gogonma:

Cet instrument est également construit à partir d’une calebasse. Sur la photo ci-dessous, on peut voir que l’instrument est recouvert de contreplaqué. On produit les sons en touchant les lames de scie. Et oui ! Les trois lignes rouges sont des lames de scie. Cet instrument illustre bien que les Sénégalais réutilisent leurs choses !




Lors des spectacles de musique, l’ensemble de percussions offre des soirées extraordinaires qui donnent envie de bouger. Il est difficile de rester assis ! D’ailleurs, la plupart des orchestres sont accompagnés d’un danseur qui anime la soirée.


Marie-Hélène et Kathie qui ont participé au spectacle du groupe de musique Africa Mélodie lors d’une représentation. Vous pouvez voir l’orchestre derrière et le danseur du groupe au milieu.


La danse est très présente dans la vie des Sénégalais. Dans la cour de l’école, il n’est pas rare de voir des enfants en train de faire des pas de danse. De plus, lors des fêtes, danse et musique sont réunies.


Faux lions

Au cours de la dernière semaine, nous avons assisté à un événement musical particulier, un spectacle de Faux Lions. Lors de ce spectacle, la musique et la danse sont à l’honneur. Des hommes déguisés en lions dansent au rythme des djembés. Ils représentent la puissance et le pouvoir d’un peuple.

Généralement, les spectacles de Faux Lions ont lieu dans des endroits publics, par exemple les écoles, afin d’offrir la chance à toute la population d’y assister. La moitié des fonds amassés revient à l’institution qui accueille le spectacle. Cette fois, le spectacle avait lieu à l’école Insa Coulibaly (école de Jessica, Laura-Julie et Cynthia) et tous les élèves étaient présents.





Durant le spectacle, la foule est invitée à participer en frappant des mains, en dansant et en chantant. Pour les enfants, c’est un moment de véritable plaisir. Ils sont fous de joie et ils en parlent des jours durant.



À la découverte du Sénégal!

Le désert de Lompoul

Situé au nord-ouest du Sénégal, le désert de Lompoul longe l’océan Atlantique. Il s’étend sur plus de 4 km. Ce désert surprend par la beauté de ses paysages. D’immenses dunes de sable parcourent la côte de l’océan.






Le sable fin et chaud se déplace au gré du vent. Au fil des ans, les dunes ont bougé menaçant même les villages avoisinants. C’est pourquoi, en 1975, les Sénégalais ont planté plusieurs arbres. Les arbres servent donc de bouclier pour bloquer l’expansion des dunes. Par ailleurs, quelques fois par année, le vent est tellement fort qu’il produit des tempêtes de sable qui durent approximativement une semaine. À ces moments, l’accès au désert est fortement déconseillé.


Les mois de février et de mars sont les meilleurs pour visiter le désert. La température est adéquate. Il fait environ 30˚C le jour et 15˚C la nuit. Il faut éviter les mois de mai et juin où la température peut dépasser les 45˚C le jour.

De plus, il n’est pas rare de voir des singes et des dromadaires dans le désert. Il est même possible de faire une balade à dos de dromadaire, un chamelier (personne qui conduit les chameaux ou les dromadaires) vous accompagnant.




Le dromadaire est un mammifère qui ressemble drôlement à un chameau. La distinction la plus évidente est que le dromadaire n’a qu’une seule bosse contrairement à deux pour le chameau. La bosse du dromadaire contient sa réserve d’eau. Saviez-vous que le dromadaire est réputé pour être un excellent coureur ? C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il est utilisé comme monture dans le désert.





Les jeux

Replacez les lettres dans le bon ordre pour former un mot en lien avec le thème et la découverte de la semaine.

Abfolan :
Andse :
Quesimu :
Omlpuol :
Xuaf onils :
Jembdé :
Rodamdiaer :
Hacemierl :
Edrest :
Burotma afirnica :

Réponses de la semaine dernière:
-Les musulmans doivent prier 2 fois par jour: Faux
- Avant de faire leur prière, les musulmans doivent se laver le nombril: Faux
- Le repas principal durant le baptême est le riz au mouton: Vrai
- Le pont Faidherbe et la tour Eiffel ont le même créateur: Vrai
- La ville de Saint-Louis n’a jamais été la capitale du Sénégal: Faux
- Au Sénégal, les gens de différentes religions vivent en harmonie: Vrai



Fabriquer un tam-tam maracas

Matériel :
1 verre de plastique
1 ballon de fête (balloune)
1 élastique
Des macaronis ou du riz
Des cartons de couleurs
Des crayons de couleurs
De la colle

Procédure :
Prendre un verre de plastique et y ajouter les macaronis.
Couper l’embouchure du ballon de fête pour être en mesure de le glisser sur le dessus du verre.
Mettre l’élastique autour du ballon de fête.
Décorer le tam-tam maracas avec des cartons et des crayons de couleurs.
Laissez votre imagination vous guider !

Vous pouvez maintenant jouer de votre instrument en le secouant ou en frappant sur le dessus à la manière d’un tam-tam. Que la musique commence !


Un peu de Wolof :

Cette semaine, nous vous proposons d’apprendre une chanson d’anniversaire que nous avons apprise récemment.
Bonne fête!

Bis boudélousi moo nekh
Bis boudélousi moo nekh
Bis boudélousi moo nekh (on ajoute le nom de la personne qui fête son anniversaire)
Bis boudélousi moo nekh

N.B. Le kh fait le son rrrr.



L’endroit idéal pour pratiquer le djembé : notre toit

Citation de la semaine


« On ne choisit pas toujours la route, ni même le moment du départ… Car la vie est si fragile. » Luc De Larochelière

Petite pensée dédiée à Moussa Gaye âgé de 12 ans, dans la classe de Luce, décédé car sa famille n’a pas eu les ressources financières nécessaires pour le soigner à temps.

Bonne semaine!

Cynthia, Eliane, Jessica, Kathie, Laura-Julie, Luce, Marie-Hélène et Marilyne.















































mardi 12 février 2008

Les fêtes et la religion

Bonjour!
Au cours des dernières semaines, nous avons eu la chance d’assister à certaines fêtes religieuses. Nous sommes bien heureuses d’avoir pu vivre ces moments très importants de la vie des Sénégalais. Pour toutes ces cérémonies, les gens fêtent en famille. Ils s’habillent de façon très colorée et très élégante. Nous nous sommes même fait faire des habits sénégalais pour l’occasion !



Tout d’abord, il faut savoir que la religion occupe une grande place dans la vie des Sénégalais. Comme la population est constituée à 90% de musulmans, nous avons souvent été en contact avec les pratiques et les croyances de cette religion. Par exemple, nous entendons ou voyons chaque jour des Sénégalais prier. La prière devrait être exécutée 5 fois par jour.

1) Le matin à 6h30
2) L’après-midi à 14h
3) Le soir à 17h
4) A la tombée de la nuit (19h)
5) Avant le coucher

A l’heure de la prière, certains marchands ferment même leur boutique afin de glorifier Dieu sans être dérangés.

Sur la photo qui suit, vous pouvez voir une enseignante de l’une de nos écoles exécuter sa prière. Avant de s’installer, elle s’est lavée les mains, la bouche, le nez, les bras, les oreilles et les jambes avec un peu d’eau. Elle a également changé sa tenue afin d’être habillée convenablement pour prier. C’est sur une natte (petit tapis sur lequel elle est agenouillée) qu’elle s’est finalement installée pour débuter sa prière.




Bien que la religion musulmane soit pratiquée par la majorité des Sénégalais, 10% de la population s’identifie au christianisme ou aux croyances traditionnelles. Il est intéressant de constater que chrétiens et musulmans se respectent beaucoup dans leurs croyances. D’ailleurs, nous, qui sommes chrétiennes, avons été invitées à plusieurs fêtes musulmanes.

Le baptême


Nous avons d’abord participé au baptême de la petite-fille de notre directeur d’école. L’école était d’ailleurs fermée pour l’occasion !

Voici comment se passe cette cérémonie. Le baptême se déroule une semaine exactement après la naissance de l’enfant et dure une journée complète.
Premièrement, les hommes de la famille se réunissent dans une pièce avec le bébé. Seulement les hommes et la grand-mère paternelle y ont accès et ils y choisissent le prénom du nouveau-né.


Pendant ce temps, les femmes préparent un déjeuner qui s’appelle «lar». C’est une préparation composée de mil (une sorte de semoule) et de yogourt sucré. C’est le premier repas de la journée.


Après le déjeuner, les hommes vont tuer le mouton qui a été acheté pour l’occasion. Ensuite, ils enlèvent la peau et le découpent en morceaux qu’ils donneront aux femmes pour les faire cuire. Le riz au mouton est un repas de choix et ils le mangent avec appétit.

Pendant le reste de la journée les danses et les chants se succèdent et l’ambiance est à la fête.

Gamou

Nous avons assisté à une deuxième fête religieuse, tout à fait différente. Cette fête, qui se déroule durant une nuit complète, s’appelle la fête de Gamou. Il s’agit d’un moment pour les musulmans de rappeler à tous les croyants qu’ils doivent respecter les recommandations du Coran (le livre sacré des musulmans).

Ce rappel se fait d’une façon tout à fait originale. Les gens se regroupent en famille pour chanter les louanges de Dieu. Ces chants se font en arabe et quelques fois ils sont traduits en wolof. Cette fête peut se dérouler à n’importe quel moment dans l’année et tous les gens, qu’ils soient musulmans ou non, y sont les bienvenus.

À la découverte du Sénégal!

Cette semaine, après vous avoir fait découvrir toutes sortes d’endroits que nous avons visités, nous avons envie de vous faire découvrir la merveilleuse ville qui est maintenant notre « chez-nous » africain ; Saint-Louis du Sénégal.

Cette ville a une grande importance dans l’histoire de l’Afrique. En effet, elle a été la première colonie française ici. La ville, qui doit son nom au roi de France Louis XIV, a été pendant de nombreuses années un important port où les gens échangeaient de nombreuses marchandises. A partir de sa fondation en 1659, elle a été la capitale du Sénégal avant d’être remplacée par Dakar en 1958.

Aujourd’hui, on compte environ 147 000 habitants à Saint-Louis. La ville est constituée d’un quartier situé sur le continent et de deux petites îles. Sur l’une d’elles se trouve le centre-ville et sur l’autre habitent les pêcheurs puisque la plage donne directement accès à l’océan Atlantique.



Pour se rendre dans le cœur de la ville, nous devons emprunter un pont long de 507 mètres qui s’appelle le pont Faidherbe (que vous pouvez voir avec Eliane ci-dessous). Ce pont a été créé par Gustave Eiffel, le créateur de la célèbre tour Eiffel de Paris !


Si vous voulez imaginer la ville, pensez à un endroit où se côtoient à merveille les touristes et les habitants de la ville. L’architecture de la ville a gardé son aspect ancien et rien n’a beaucoup changé depuis les 100 dernières années.

Pour cette raison, elle a été inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco en 2000. Vraiment, Saint-Louis est une ville accueillante où les gens prennent le temps de vivre et de faire aimer cet endroit à tous ceux qui y viennent.



À faire à la maison !

Recette :
Pour vous sucrer le bec, voici une petite recette de beignets, un dessert bien apprécié ici !

Pour cuisiner environ 25 beignets :
- Mélanger 250g de farine avec 2 cuillères à thé de poudre à pâte.
- Ajouter 15 g de sucre et 250 g de beurre.
- Façonner des petites boules et faire frire dans l’huile.
Les jeux

Vrai ou faux
- Les musulmans doivent prier 2 fois par jour.
- Avant de faire leur prière, les musulmans doivent se laver le nombril.
- Le repas principal durant le baptême est le riz au mouton.
- Le pont Faidherbe et la tour Eiffel ont le même créateur.
- La ville de Saint-Louis n’a jamais été la capitale du Sénégal.
- Au Sénégal, les gens de différentes religions vivent en harmonie.
Réponses de la semaine dernière:
a) On dit de moi que mes branches ressemblent à des racines
- Le baobab

b) Je pousse comme les haricots
- L'arachide

c) On me retrouve plus difficilement pendant la saison des pluies
- Le poisson

d) Je produis l’huile de palme
- Le palmier à huile

e) Je suis le mets traditionnel sénégalais
- Le tiep bou dienne

f) Je suis la fleur de l’hibiscus
- Le bissap

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1- Citation de la semaine :
"Le premier commandement de l’éducateur : aime l’enfant sinon reste chez-toi".

Un petit clin d'oeil pour l'anniversaire de Luce que nous avons célébré cette semaine!


Bonne semaine!
Cynthia, Eliane, Jessica, Kathie, Laura-Julie, Luce, Marie-Hélène et Marilyne