mercredi 27 février 2008

La vie des talibés



Bonjour!
Cette semaine nous allons vous parler d’un sujet qui nous préoccupe beaucoup depuis notre arrivée : les talibés.

Les talibés

Ils sont partout où nous allons, que ce soit au marché ou à l’école. Les talibés, ces enfants mendiants, errent dans la ville pour trouver de la nourriture et de l’argent. Ils font partie du paysage sénégalais, un paysage touchant où règne la pauvreté.







Dans les faits, les talibés sont des garçons provenant de milieux défavorisés. Des parents confient leur enfant à un marabout, un homme qui leur enseigne le Coran, le Livre saint de la religion musulmane. La plupart du temps, ces enfants mendient entre 8h et 9h et entre 14h et 20h. Pendant la journée, ils sont à l’école coranique pour apprendre les rudiments du Livre saint. On dit de ces marabouts qu’ils offrent protection et assistance aux enfants.

Cependant, certains marabouts exploitent les enfants. Ils ne leur apprennent pas le Coran et les forcent à mendier du matin au soir. Certains talibés passent une partie de la nuit debout à chercher de généreuses personnes pouvant leur offrir nourriture et argent. Ils doivent rapporter une somme d’argent au marabout en plus de leur nourriture quotidienne. S’ils ne rapportent pas ce qui leur est demandé, les jeunes enfants sont maltraités. Les sévices corporels ne sont pas rares, certains garçons en gardent même des traces. De plus, afin de garder un pouvoir sur eux, les marabouts tiennent les enfants loin de leur maison pour éviter qu’ils ne retrouvent leur famille. Par exemple, certains talibés à Saint-Louis viennent de villages éloignés ou même d’un pays voisin.



D’après l’Unicef, il y a plus de 150 000 enfants talibés, principalement dans les villes de Dakar et Saint-Louis. En moyenne, ces enfants sont âgés de 10 ans.



La vie des talibés dans la ville

« Il est pieds nus, il a un regard triste et des boutons à la figure, c’est Moussa le Talibé » (Ramatoulaye Bâ).

À première vue, les talibés ne semblent pas faire partie du quotidien des habitants de Saint-Louis. Lorsque nous sommes étrangers dans cette ville, nous pouvons avoir l’impression qu’ils sont des mendiants qui passent leurs journées dans les rues sans avoir de véritables contacts avec la population. Pourtant, il en est tout autrement. Plusieurs familles accueillent un ou deux talibés pour les repas. À chaque jour, le talibé se présente, un petit bol à la main, à la même maison pour partager le repas avec une famille. Il est très fréquent qu’elle va lui donner de vieux vêtements et lui permettre de se laver. « Il est l’heure du repas et on entend la voix de Boubacar le talibé, il vient demander le repas » (Fadel Wade).



Pour ces familles de Saint-Louis, il est tout à fait naturel de donner quotidiennement une portion de riz et de poisson à un enfant dans le besoin qui ne fait pas partie de leur famille. Malgré le fait qu’ils ont souvent peu de ressources financières, ils assurent une certaine stabilité à ces enfants. Les talibés deviennent en quelque sorte un membre de la famille. « Le talibé qui vient à la maison est très gentil, il joue souvent avec nous au foot »(Moussa Gaye).

Un guide touristique nous a expliqué que sa femme et lui avaient choisi de prendre sous leurs ailes deux talibés qu’ils rencontraient souvent dans les environs de leur maison. « Nous avons choisi deux talibés qui venaient souvent nous demander de la nourriture et qui semblaient gentils ». Depuis, les deux talibés se présentent chez eux à tous les jours le midi et le soir.

Des organisations assurent également certains services pour les talibés. Par exemple, La Liane, un refuge pour des enfants de la rue, permet à une centaine de talibés de venir se laver à tous les jeudis et vendredis matins.

Une chose est certaine, la vie de ces enfants est très éloignée du quotidien des petits québécois, mais ils gardent tout de même le sourire.



À la découverte du Sénégal



Voici le magnifique paysage de l’île de Gorée.


Ile de Gorée

Cette semaine, nous sommes allées visiter une magnifique île au large de Dakar, l’île de Gorée. Quoique très petite (900 mètres de longueur par 300 mètres de large), cet endroit a une importance historique très importante. Il s’agit d’un des nombreux ports d’où s’effectuait le trafic des esclaves noirs de 1536 à 1848. Pendant plus de 300 ans, de 12 à 15 millions d’Africains se sont fait transporter contre leur volonté vers les Amériques. Il s’agit de la plus grande déportation de population que l’humanité ait connue.

A cette époque, l’Afrique était divisée en royaumes. Ces royaumes faisaient la guerre entre eux. Les prisonniers qui étaient capturés étaient vendus comme esclaves à des riches marchands qui possédaient des plantations de cannes à sucre ou de café en Amérique. Avant d’être entassés sur des bateaux, ces hommes, ces femmes et ces enfants séjournaient dans des maisons prévues pour les garder en captivité. Ils vivaient jusqu’à trois mois, enfermés dans des toutes petites chambres en pierre. Les conditions de vie étaient très pénibles et plusieurs mourraient avant même d’embarquer sur le bateau.

Une fois achetés par les marchands, ils n’avaient plus de nom, seulement un numéro pour les reconnaître. Leur nouveau nom était donc ce numéro, souvent accompagné du nom de leur nouveau maître.

Ce triste commerce a pris fin en 1848 quand les Anglais ont décidé de mettre fin à 300 ans d’esclavage en combattant contre la traite des noirs. L’île de Gorée a conservé une de ces maisons d’esclaves pour qu’on se rappelle toujours de cette partie de l’histoire, pour que plus jamais cela ne se reproduise.

« Je ne sais si le sucre et le café étaient essentiel au bien être de l’Europe, mais je sais que ces deux végétaux ont fait le malheur des 2 parties du monde. On a dépeuplé l’Amérique afin d’avoir une terre pour les planter et on a dépeuplé l’Afrique afin d’avoir une nation pour les cultiver. »



Dans cette pièce, pouvaient vivre jusqu’à 40 hommes.



« La porte du voyage sans retour ». De là partaient les prisonniers pour un long voyage sur l’océan Atlantique qui les séparerait pour toujours de l’Afrique.


Jeux

Puisque nous avons publié la moitié de nos chroniques, nous vous suggérons cette semaine un petit jeu pour tester vos connaissances. Vous devez placer les mots au bon endroit.

Martinière - Balafon – Bissap - Gamou

Le __________________ est une sorte de xylophone qui se compose de 15 à 19 lames rectangulaires en bois dur.

Le ___________________ est une fête religieuse qui se déroule durant une nuit complète.

La ___________________ est une méthode où les enfants lèvent leur tableau et l’enseignant corrige en balayant la classe du regard.

Le ___________________ est une fleur qui vient de l’hibiscus et que l’on utilise pour faire un jus.

Les réponses de la semaine dernière

Balafon, danse, musique, Lompoul, faux lions, djembé, dromadaire, chamelier, désert et tambour africain.


À faire à la maison

Cette semaine, nous vous proposons une boisson typiquement sénégalaise : le jus de gingembre.

Les ingrédients
Branches de gingembre
Eau bouillante
Jus d’ananas
Sucre

Le mode de préparation

Faire bouillir de l’eau et la retirer du feu.
Peler les branches de gingembre.
Râper les branches de gingembre et les déposer dans l’eau.
Tamiser le mélange.
Ajouter du jus d’ananas et du sucre au goût.



Un peu de wolof

Cette semaine, nous vous proposons d’apprendre les jours de la semaine.


Lundi: altine
Mardi: talaata
Mercredi: àllarba
Jeudi: alxames
Vendredi: àjjuma
Samedi: gaawu
Dimanche: dibéer



Citation de la semaine :

« Le sous-développement, c’est une façon de penser. »

Bonne semaine!

Cynthia, Eliane, Jessica, Kathie, Laura-Julie, Luce, Marie-Hélène et Marilyne.

mercredi 20 février 2008

La musique et la danse


Bonjour!

Cette semaine, nous avons décidé de vous faire découvrir le Sénégal à travers la danse et la musique. En fait, tout est prétexte aux chants, battements des mains et déhanchements ici. La musique et la danse font donc partie de la vie quotidienne des Sénégalais.



La musique et la danse

En matière de musique, l’Afrique occidentale a beaucoup à apprendre au reste du monde. D’ailleurs, nous sommes séduites par l’originalité des instruments et des rythmes que nous entendons.

Pour la musique traditionnelle, les musiciens ne se servent que d’instruments confectionnés avec des matériaux locaux comme du cuir, des cornes de boeuf, des coquillages, etc. À titre d’exemple, nous vous présentons trois instruments que nous avons eu la chance d’entendre à plusieurs reprises et même d’en jouer !


Les tambours africains :

Il y a plusieurs types de tambours au Sénégal. Le plus populaire est sans doute le djembé. C’est un instrument à percussion avec lequel on joue la plupart du temps assis. Le dessus du tambour est recouvert de peau de chèvre. Prenez le temps de lire la partie à faire à la maison et de confectionner votre propre djembé !





Nous voici en train de prendre des cours de djembé

pour apprendre à bien jouer de cet instrument.


Le balafon:

Le balafon est une sorte de xylophone qui se compose de 15 à 19 lames rectangulaires en bois dur. Le musicien doit faire vibrer les lamelles de bois au moyen de deux baguettes.

Le son est amplifié grâce à des résonateurs faits de calebasses. La calebasse est le fruit d’un arbre que l’on appelle calebassier. Les musiciens enlèvent l’intérieur du fruit et garde la coquille. Ils s’en servent pour plusieurs instruments dont le balafon.


Photo du dessous du balafon.
On y voit bien les calebasses qui servent à faire résonner le son.


Le gogonma:

Cet instrument est également construit à partir d’une calebasse. Sur la photo ci-dessous, on peut voir que l’instrument est recouvert de contreplaqué. On produit les sons en touchant les lames de scie. Et oui ! Les trois lignes rouges sont des lames de scie. Cet instrument illustre bien que les Sénégalais réutilisent leurs choses !




Lors des spectacles de musique, l’ensemble de percussions offre des soirées extraordinaires qui donnent envie de bouger. Il est difficile de rester assis ! D’ailleurs, la plupart des orchestres sont accompagnés d’un danseur qui anime la soirée.


Marie-Hélène et Kathie qui ont participé au spectacle du groupe de musique Africa Mélodie lors d’une représentation. Vous pouvez voir l’orchestre derrière et le danseur du groupe au milieu.


La danse est très présente dans la vie des Sénégalais. Dans la cour de l’école, il n’est pas rare de voir des enfants en train de faire des pas de danse. De plus, lors des fêtes, danse et musique sont réunies.


Faux lions

Au cours de la dernière semaine, nous avons assisté à un événement musical particulier, un spectacle de Faux Lions. Lors de ce spectacle, la musique et la danse sont à l’honneur. Des hommes déguisés en lions dansent au rythme des djembés. Ils représentent la puissance et le pouvoir d’un peuple.

Généralement, les spectacles de Faux Lions ont lieu dans des endroits publics, par exemple les écoles, afin d’offrir la chance à toute la population d’y assister. La moitié des fonds amassés revient à l’institution qui accueille le spectacle. Cette fois, le spectacle avait lieu à l’école Insa Coulibaly (école de Jessica, Laura-Julie et Cynthia) et tous les élèves étaient présents.





Durant le spectacle, la foule est invitée à participer en frappant des mains, en dansant et en chantant. Pour les enfants, c’est un moment de véritable plaisir. Ils sont fous de joie et ils en parlent des jours durant.



À la découverte du Sénégal!

Le désert de Lompoul

Situé au nord-ouest du Sénégal, le désert de Lompoul longe l’océan Atlantique. Il s’étend sur plus de 4 km. Ce désert surprend par la beauté de ses paysages. D’immenses dunes de sable parcourent la côte de l’océan.






Le sable fin et chaud se déplace au gré du vent. Au fil des ans, les dunes ont bougé menaçant même les villages avoisinants. C’est pourquoi, en 1975, les Sénégalais ont planté plusieurs arbres. Les arbres servent donc de bouclier pour bloquer l’expansion des dunes. Par ailleurs, quelques fois par année, le vent est tellement fort qu’il produit des tempêtes de sable qui durent approximativement une semaine. À ces moments, l’accès au désert est fortement déconseillé.


Les mois de février et de mars sont les meilleurs pour visiter le désert. La température est adéquate. Il fait environ 30˚C le jour et 15˚C la nuit. Il faut éviter les mois de mai et juin où la température peut dépasser les 45˚C le jour.

De plus, il n’est pas rare de voir des singes et des dromadaires dans le désert. Il est même possible de faire une balade à dos de dromadaire, un chamelier (personne qui conduit les chameaux ou les dromadaires) vous accompagnant.




Le dromadaire est un mammifère qui ressemble drôlement à un chameau. La distinction la plus évidente est que le dromadaire n’a qu’une seule bosse contrairement à deux pour le chameau. La bosse du dromadaire contient sa réserve d’eau. Saviez-vous que le dromadaire est réputé pour être un excellent coureur ? C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il est utilisé comme monture dans le désert.





Les jeux

Replacez les lettres dans le bon ordre pour former un mot en lien avec le thème et la découverte de la semaine.

Abfolan :
Andse :
Quesimu :
Omlpuol :
Xuaf onils :
Jembdé :
Rodamdiaer :
Hacemierl :
Edrest :
Burotma afirnica :

Réponses de la semaine dernière:
-Les musulmans doivent prier 2 fois par jour: Faux
- Avant de faire leur prière, les musulmans doivent se laver le nombril: Faux
- Le repas principal durant le baptême est le riz au mouton: Vrai
- Le pont Faidherbe et la tour Eiffel ont le même créateur: Vrai
- La ville de Saint-Louis n’a jamais été la capitale du Sénégal: Faux
- Au Sénégal, les gens de différentes religions vivent en harmonie: Vrai



Fabriquer un tam-tam maracas

Matériel :
1 verre de plastique
1 ballon de fête (balloune)
1 élastique
Des macaronis ou du riz
Des cartons de couleurs
Des crayons de couleurs
De la colle

Procédure :
Prendre un verre de plastique et y ajouter les macaronis.
Couper l’embouchure du ballon de fête pour être en mesure de le glisser sur le dessus du verre.
Mettre l’élastique autour du ballon de fête.
Décorer le tam-tam maracas avec des cartons et des crayons de couleurs.
Laissez votre imagination vous guider !

Vous pouvez maintenant jouer de votre instrument en le secouant ou en frappant sur le dessus à la manière d’un tam-tam. Que la musique commence !


Un peu de Wolof :

Cette semaine, nous vous proposons d’apprendre une chanson d’anniversaire que nous avons apprise récemment.
Bonne fête!

Bis boudélousi moo nekh
Bis boudélousi moo nekh
Bis boudélousi moo nekh (on ajoute le nom de la personne qui fête son anniversaire)
Bis boudélousi moo nekh

N.B. Le kh fait le son rrrr.



L’endroit idéal pour pratiquer le djembé : notre toit

Citation de la semaine


« On ne choisit pas toujours la route, ni même le moment du départ… Car la vie est si fragile. » Luc De Larochelière

Petite pensée dédiée à Moussa Gaye âgé de 12 ans, dans la classe de Luce, décédé car sa famille n’a pas eu les ressources financières nécessaires pour le soigner à temps.

Bonne semaine!

Cynthia, Eliane, Jessica, Kathie, Laura-Julie, Luce, Marie-Hélène et Marilyne.















































mardi 12 février 2008

Les fêtes et la religion

Bonjour!
Au cours des dernières semaines, nous avons eu la chance d’assister à certaines fêtes religieuses. Nous sommes bien heureuses d’avoir pu vivre ces moments très importants de la vie des Sénégalais. Pour toutes ces cérémonies, les gens fêtent en famille. Ils s’habillent de façon très colorée et très élégante. Nous nous sommes même fait faire des habits sénégalais pour l’occasion !



Tout d’abord, il faut savoir que la religion occupe une grande place dans la vie des Sénégalais. Comme la population est constituée à 90% de musulmans, nous avons souvent été en contact avec les pratiques et les croyances de cette religion. Par exemple, nous entendons ou voyons chaque jour des Sénégalais prier. La prière devrait être exécutée 5 fois par jour.

1) Le matin à 6h30
2) L’après-midi à 14h
3) Le soir à 17h
4) A la tombée de la nuit (19h)
5) Avant le coucher

A l’heure de la prière, certains marchands ferment même leur boutique afin de glorifier Dieu sans être dérangés.

Sur la photo qui suit, vous pouvez voir une enseignante de l’une de nos écoles exécuter sa prière. Avant de s’installer, elle s’est lavée les mains, la bouche, le nez, les bras, les oreilles et les jambes avec un peu d’eau. Elle a également changé sa tenue afin d’être habillée convenablement pour prier. C’est sur une natte (petit tapis sur lequel elle est agenouillée) qu’elle s’est finalement installée pour débuter sa prière.




Bien que la religion musulmane soit pratiquée par la majorité des Sénégalais, 10% de la population s’identifie au christianisme ou aux croyances traditionnelles. Il est intéressant de constater que chrétiens et musulmans se respectent beaucoup dans leurs croyances. D’ailleurs, nous, qui sommes chrétiennes, avons été invitées à plusieurs fêtes musulmanes.

Le baptême


Nous avons d’abord participé au baptême de la petite-fille de notre directeur d’école. L’école était d’ailleurs fermée pour l’occasion !

Voici comment se passe cette cérémonie. Le baptême se déroule une semaine exactement après la naissance de l’enfant et dure une journée complète.
Premièrement, les hommes de la famille se réunissent dans une pièce avec le bébé. Seulement les hommes et la grand-mère paternelle y ont accès et ils y choisissent le prénom du nouveau-né.


Pendant ce temps, les femmes préparent un déjeuner qui s’appelle «lar». C’est une préparation composée de mil (une sorte de semoule) et de yogourt sucré. C’est le premier repas de la journée.


Après le déjeuner, les hommes vont tuer le mouton qui a été acheté pour l’occasion. Ensuite, ils enlèvent la peau et le découpent en morceaux qu’ils donneront aux femmes pour les faire cuire. Le riz au mouton est un repas de choix et ils le mangent avec appétit.

Pendant le reste de la journée les danses et les chants se succèdent et l’ambiance est à la fête.

Gamou

Nous avons assisté à une deuxième fête religieuse, tout à fait différente. Cette fête, qui se déroule durant une nuit complète, s’appelle la fête de Gamou. Il s’agit d’un moment pour les musulmans de rappeler à tous les croyants qu’ils doivent respecter les recommandations du Coran (le livre sacré des musulmans).

Ce rappel se fait d’une façon tout à fait originale. Les gens se regroupent en famille pour chanter les louanges de Dieu. Ces chants se font en arabe et quelques fois ils sont traduits en wolof. Cette fête peut se dérouler à n’importe quel moment dans l’année et tous les gens, qu’ils soient musulmans ou non, y sont les bienvenus.

À la découverte du Sénégal!

Cette semaine, après vous avoir fait découvrir toutes sortes d’endroits que nous avons visités, nous avons envie de vous faire découvrir la merveilleuse ville qui est maintenant notre « chez-nous » africain ; Saint-Louis du Sénégal.

Cette ville a une grande importance dans l’histoire de l’Afrique. En effet, elle a été la première colonie française ici. La ville, qui doit son nom au roi de France Louis XIV, a été pendant de nombreuses années un important port où les gens échangeaient de nombreuses marchandises. A partir de sa fondation en 1659, elle a été la capitale du Sénégal avant d’être remplacée par Dakar en 1958.

Aujourd’hui, on compte environ 147 000 habitants à Saint-Louis. La ville est constituée d’un quartier situé sur le continent et de deux petites îles. Sur l’une d’elles se trouve le centre-ville et sur l’autre habitent les pêcheurs puisque la plage donne directement accès à l’océan Atlantique.



Pour se rendre dans le cœur de la ville, nous devons emprunter un pont long de 507 mètres qui s’appelle le pont Faidherbe (que vous pouvez voir avec Eliane ci-dessous). Ce pont a été créé par Gustave Eiffel, le créateur de la célèbre tour Eiffel de Paris !


Si vous voulez imaginer la ville, pensez à un endroit où se côtoient à merveille les touristes et les habitants de la ville. L’architecture de la ville a gardé son aspect ancien et rien n’a beaucoup changé depuis les 100 dernières années.

Pour cette raison, elle a été inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco en 2000. Vraiment, Saint-Louis est une ville accueillante où les gens prennent le temps de vivre et de faire aimer cet endroit à tous ceux qui y viennent.



À faire à la maison !

Recette :
Pour vous sucrer le bec, voici une petite recette de beignets, un dessert bien apprécié ici !

Pour cuisiner environ 25 beignets :
- Mélanger 250g de farine avec 2 cuillères à thé de poudre à pâte.
- Ajouter 15 g de sucre et 250 g de beurre.
- Façonner des petites boules et faire frire dans l’huile.
Les jeux

Vrai ou faux
- Les musulmans doivent prier 2 fois par jour.
- Avant de faire leur prière, les musulmans doivent se laver le nombril.
- Le repas principal durant le baptême est le riz au mouton.
- Le pont Faidherbe et la tour Eiffel ont le même créateur.
- La ville de Saint-Louis n’a jamais été la capitale du Sénégal.
- Au Sénégal, les gens de différentes religions vivent en harmonie.
Réponses de la semaine dernière:
a) On dit de moi que mes branches ressemblent à des racines
- Le baobab

b) Je pousse comme les haricots
- L'arachide

c) On me retrouve plus difficilement pendant la saison des pluies
- Le poisson

d) Je produis l’huile de palme
- Le palmier à huile

e) Je suis le mets traditionnel sénégalais
- Le tiep bou dienne

f) Je suis la fleur de l’hibiscus
- Le bissap

__________________
1- Citation de la semaine :
"Le premier commandement de l’éducateur : aime l’enfant sinon reste chez-toi".

Un petit clin d'oeil pour l'anniversaire de Luce que nous avons célébré cette semaine!


Bonne semaine!
Cynthia, Eliane, Jessica, Kathie, Laura-Julie, Luce, Marie-Hélène et Marilyne

lundi 4 février 2008

L'alimentation au Sénégal

Bonjour!

Après deux semaines passées ici, notre connaissance de la gastronomie sénégalaise s’est grandement élargie. Nous prenons plaisir à déambuler dans le marché où nous trouvons tout ce dont nous avons besoin : fruits, légumes, poissons, viandes, pains, arachides, tissus, vêtements et plus encore. Le marché est un endroit très animé. C’est un peu le cœur de la ville où se rencontrent les habitants à chaque jour. On y retrouve toutes sortes d’odeurs et de couleurs, on y fait vraiment de belles découvertes ! Notre charmante cuisinière nous élabore tous les jours un menu aux couleurs africaines. Cette semaine, nous vous proposons de vous faire découvrir plusieurs facettes importantes de l’alimentation sénégalaise. Bon appétit !

L'alimentation au Sénégal

Arachide

Attention ! Attention ! Gens allergiques aux arachides, prière de ne pas mettre les pieds au Sénégal ! Ici, l’arachide est omniprésente. Qu’elle soit avec ou sans la coquille, grillée, nature, salée ou sucrée, on en retrouve partout. Presque à tous les coins de rues, nous retrouvons des femmes prêtes à nous vendre des petits sacs de cacahuètes pour presque rien. On en fait aussi de la pâte (qui ressemble beaucoup au beurre d’arachide) que les Sénégalais utilisent dans la préparation de plusieurs plats en sauce dont le mafé (avez-vous essayé la recette de la première semaine ?).

La consommation locale ne représente qu’une petite partie des récoltes. La culture de l’arachide est vitale pour l’économie du pays. Une grande partie des arachides cultivées sont exportées vers l’Europe sous forme d’huile ou entières.

Saviez-vous que l’arachide n’est pas une noix ? Elle fait partie de la famille des légumineuses, comme les pois chiches, les lentilles et les fèves. Elle pousse comme les haricots, sur des plantes basses, et peut survivre dans des conditions arides.

Le poisson

Le poisson est aussi très présent dans l’alimentation sénégalaise. La présence de plusieurs fleuves et de l’océan Atlantique rend la pêche très accessible et en fait une activité économique importante. La pêche est surtout pratiquée de novembre à juin puisque c’est la saison sèche. Le reste de l’année, durant la saison des pluies, les précipitations sont trop abondantes et rendent la pêche beaucoup plus difficile. En ce moment, comme la saison de pêche est en pleine activité, les Sénégalais en profitent pour saler et sécher le poisson pour en faire des provisions.

Outre le poisson, les plats traditionnels sont souvent à base de viande de mouton, de chèvre, de bœuf et de poulet.

Fruits

Les fruits frais sont en abondance au marché. On retrouve principalement des oranges, des pamplemousses, des bananes, des melons et des pommes.

Les Sénégalais sont également des grands amateurs de jus. Ils font du jus frais avec une multitude d’ingrédients. Le plus populaire est le jus de bissap. Le bissap est une fleur qui vient de l’hibiscus. On la fait bouillir et on ajoute du sucre à l’eau qu’on obtient.

Plats traditionnels

Au Sénégal, presque tous les plats sont accompagnés de riz. Lorsqu’on prend un repas, on place une nappe de paille sur le sol et on s’assoit par terre en indien. Tous les membres de la famille s’installent autour d’un seul plat qui contient tout le repas. Bien que les ustensiles existent, en général les gens ne mangent qu’avec leur main droite. Ils forment une petite boule de riz, de légumes et de viande au creux de leur main qui leur sert de cuillère. Les plats sont assez relevés. Ils sont généralement épicés avec de l’ail, de l’oignon et du piment. Comme le veut la traditionnelle générosité des Sénégalais, on fait toujours un peu plus de nourriture au cas où un invité s’ajouterait.



À la découverte du Sénégal!

Cette semaine, nous sommes allées visiter les environs de la ville de Saint-Louis. Nous avons pu remarquer un incroyable paysage et une grande richesse dans la végétation qui le compose.

Le baobab

Un symbole africain bien connu est l’arbre majestueux qu’est le baobab. Cet arbre grandiose pousse dans de nombreux endroits en Afrique dans des zones de savane où les précipitations sont peu importantes. Selon une légende africaine, l’arbre aurait déplu à un dieu qui l’aurait déraciné et replanté à l’envers. Regardez ses branches comme elles ressemblent à des racines !

Cet arbre peut vivre plusieurs centaines d’années et sa circonférence peut atteindre 20 mètres. D’ailleurs, l’arbre que vous verrez sur la photo est vieux de 560 ans. Lorsqu’il vieillit, l’arbre se creuse pour former un grand trou à l’intérieur. Ce trou peut servir à recueillir de l’eau de pluie qui est utile pour les gens qui habitent autour.

Le cocotier

Au Sénégal, on retrouve trois sortes de palmier. Le palmier à huile (qui donne l’huile de palme), le rônier (ses feuilles ressemblent à des éventails) et le cocotier qui produit de délicieuses noix de coco.

Vous serez sûrement, tout comme nous, étonnés d’apprendre comment les noix de coco sont récoltées ! Les Sénégalais grimpent aux arbres comme des singes pour se rendre jusqu’au sommet. Ils frappent les noix avec un bâton de bois pour les faire tomber sur le sol où ils les ramassent ensuite.




À faire à la maison !


Recette du tiep bou dienne

Le plat traditionnel sénégalais est le tiep bou dienne. C’est un riz au poisson délicieux ! Voici comment le concocter…

Faire revenir des oignons tranchés dans l’huile.

Ajouter des carottes, du manioc (peut être remplacé par des pommes de terre) et du navet.

Ajouter le poisson à chair blanche de votre choix.

Mettre de l’eau et du bouillon de poulet jusqu’à ce que tout soit recouvert.

Sur le dessus du chaudron, placer le riz dans un tamis pour le faire cuire à la vapeur (à la manière d’une marguerite).

Une fois que les légumes et le poisson sont cuits, les retirer du bouillon et terminer la cuisson du riz dans ce même bouillon.

Pour servir, étaler le riz dans une grande assiette et placer le poisson et les légumes sur le dessus.



Les jeux

Cette semaine, nous vous proposons un petit jeu d'associations!

a) On dit de moi que mes branches ressemblent à des racines

b) Je pousse comme les haricots

c) On me retrouve plus difficilement pendant la saison des pluies

d) Je produis l’huile de palme

e) Je suis le mets traditionnel sénégalais

f) Je suis la fleur de l’hibiscus

__________________

1) Le poisson

2) L’arachide

3) Le bissap

4) Le tiep bou dienne

5) Le baobab

6) Le palmier à huile




Réponses de la semaine dernière:

1- Boisson chaude à saveur de menthe: thé
2- Animal qui ressemble au sanglier: phacochère
3- « Comment ça va ? » en wolof: na nga def
4- Petit tableau noir sur lequel les enfants écrivent: ardoise
5- Langue seconde apprise par les Sénégalais: arabe
6- Nom du parc ornithologique: Djoudj
7- Le mardi et le jeudi, il y a des cours le: soir
8- On lave le tableau avec: éponge


Un peu de wolof!

Amusez-vous à compter de 0 à 10 en wolof ! Pour vous aider un peu, nous mettrons la façon de le prononcer entre parenthèses.

Zéro (0) : tus (tous)

Un (1) : benn (bènn)

Deux (2) : ñaar (gnar)

Trois (3) : ñett (gnètt)

Quatre (4) : ñent (gnènt)

Cinq (5): juróom (djourom)

Six (5+1): juróom benn (djourom bènn)

Sept (5+2): juróom ñaar (djourom gnar)

Huit (5+3): juróom ñett (djourom gnètt)

Neuf (5+4) : juróom ñent (djourom gnènt)

Dix (10): fukk (foukk)


Citation de la semaine


"L’enfance, c’est l’humanité en fleurs. Qu’allons-nous en faire ?"




Bonne semaine!


Cynthia, Eliane, Jessica, Kathie, Laura-Julie, Luce, Marie-Hélène et Marilyne