mercredi 19 mars 2008

Ce qu'il nous reste...

C’est avec un pincement au coeur que nous quittons bientôt Saint-Louis, notre terre d’accueil au Sénégal, notre chez nous africain, là où toute cette belle histoire a commencé. Une histoire qui se raconte, certes, qui s’écrit, peut-être, mais qui avant tout se vit, se chante, se danse et qui a fleuri au gré des odeurs, des saveurs et de toutes les couleurs que le Sénégal offre à ceux qui sont prêts à ouvrir leur cœur. Au fil des semaines, vous avez suivi cette belle histoire que nous avons eu plaisir à vous partager. Mais combien il a été difficile parfois de choisir les bons mots pour exprimer et traduire tout ce que nous vivions ici. Oui, Vivre. Vivre le moment présent sans penser au lendemain. Vivre intensément chaque moment comme si le temps s’arrêtait. Vivre comme si chaque jour était un cadeau. Vivre en tenant compte des besoins des autres. Vivre les joies comme les peines. Tout simplement, Vivre. Prendre le temps de serrer la main d’un ami, sourire à un enfant dans la rue, échanger quelques mots avec le vendeur de fruits du coin, s’intéresser au travail de l’artisan qui sculpte à la sueur de son front, taper sur l’épaule d’un élève qui persévère malgré les difficultés, voilà ce que le Sénégal nous enseigne tous les jours.





Ces gestes de solidarité, de partage et de chaleur humaine nous ont aidées non pas à comprendre, mais à mieux vivre ce qui nous a heurtées, saisies ou simplement attristées. Au cours de notre séjour ici, personne n’a pu rester insensible de voir un enfant talibé pieds nus déambuler les rues en quête d’argent ou de nourriture en sachant bien qu’il a aussi besoin de compréhension et d’amour. Impossible de rester neutre face à un groupe de femmes s’assoyant sur un banc d’école après une longue journée de travail à la maison dans l’ultime but d’apprendre. Comment rester insensible devant un élève qui dort en classe parce qu’il a quémandé une bonne partie de la nuit dans la rue ? Voilà autant d’images qui ont fait partie de notre aventure et qui nous ont montré à quel point nous sommes privilégiés.





Heureusement, ce côté plus sombre laisse place à une note d’espoir qui nous reste, car les Sénégalais ont l’esprit d’entraide. Que ce soit de voir la fondation P.G.L œuvrer dans le pays pour offrir une éducation de base aux enfants, des refuges pour talibés qui leur permettent de se nourrir et de se laver, des familles mieux nanties offrir leur toit et des repas chauds aux enfants de la rue, de voir les efforts de nos enseignants pour que les élèves réussissent. Bref, la générosité et la solidarité des Sénégalais représentent une véritable leçon de vie.

C’est avec un tout nouveau regard sur le monde que nous quittons ce pays africain. Une partie de nous restera ici. C’est comme ça, il fallait partager.

Merci Sénégal, là où le « Ça va ? » est vrai et sincère.



A la découverte du Sénégal

Dernièrement, une stagiaire parmi nous a eu la chance de découvrir des écoles pour femmes et de partager de beaux moments avec celles qui ont un désir remarquable de s’alphabétiser tout en continuant de travailler pour subvenir à leurs besoins. Ces écoles, souvent situées en brousse, dans les villages, prennent vie suite à une demande de la population à la Fondation Paul Gérin-Lajoie. Ainsi, grâce à cette fondation, les femmes du village, âgées entre 16 et 45 ans, bénéficient d’un service gratuit offert pour une durée de deux ans. Elles s’inscrivent et apprennent quatre heures par jour dans leur langue maternelle. Les facilitateurs des écoles visitées enseignaient alors en peul, langue parlée dans le village. Les établissements se composent, la plupart du temps, que d’une seule et même pièce où il y a ni banc ni table, que quelques nattes au sol sur lesquelles s’assoient les apprenantes avec un livre de lecture et quelques cahiers pour écrire. Les murs peuvent aussi bien être faits de béton que de grosse paille laissant pénétrer la lumière du jour.

Cette expérience nous a fait prendre conscience à quel point ces femmes doivent faire preuve de courage et de détermination. Pour comprendre leur réalité, il suffit seulement de regarder cette « mère-élève » qui tente, d’une main, de résoudre une opération mathématique tout en essayant, de l’autre, de consoler son bébé qui a faim.


Jeux

Comme dernier jeu, nous vous proposons ce message chiffré que vous devez décoder selon le code suivant :
A= 1
B= 2
C= 3
Etc. jusqu’à Z= 26

Amusez-vous bien!


2-9-5-14-20-15-20 , 14-15-21-19 1-12-12-15-14-19 18-5-22-5-14-9-18 1-21 17-21-5-2-5-3 16-15-21-18 16-1-18-20-1-7-5-18 1-22-5-3 22-15-21-19 3-5 13-5-18-22-5-9-12-12-5-21-24 22-15-25-1-7-5 ! 1-21 16-12-1-9-19-9-18 4-5 22-15-21-19 18-5-22-15-9-18 4-1-14-19 4-5-21-24 18-5-13-1-9-14-5-18 !

Un peu de wolof

Voici quelques réalités sénégalaises qui vont bien nous manquer !

Poisson = jën wi
Chèvre = bey wi
Mouche = wéñ wi
Cheval = fas wi
Coquillage = ore
Sable = souf
Fleuve = dex gi
Riz = thiep
Arachide = guerte
Pirogue = kal

Réponses de la semaine dernière:

1.Faux
2.Faux
3.Vrai
4.Vrai
5.Faux
6.Faux

A faire à la maison ou en classe

Etant donné que c’est la dernière fois que nous écrivons sur le blogue, nous aimerions connaître vos impressions par rapport à ce que vous avez découvert à travers le blogue.Merci ! Nous avons hâte de lire vos commentaires !




Citations de la semaine

« Si vous voulez vous sentir riche, vous n’avez qu’à compter, parmi toutes les choses que vous possédez, celles que l’argent ne peut acheter. »

« Aujourd’hui est un cadeau, c’est pourquoi on l’appelle présent. »

Bonne semaine !
Cynthia, Eliane, Jessica, Kathie, Laura-Julie, Luce, Marie-Hélène et Marilyne.