mardi 4 mars 2008

La famille et la pêche

Bonjour!
Cette semaine, nous abordons le sujet de la famille et de la pêche: deux éléments qui sont très importants dans la vie d'une grande partie de la population de Saint-Louis.
La famille sénégalaise

Depuis que nous sommes arrivées à Saint-Louis, nous avons remarqué à quel point les Sénégalais accordent une grande importance à la famille. En effet, tout se vit en famille : chaque évènement devient un prétexte pour se retrouver ensemble et discuter. Les membres d’une famille, même les plus éloignés, sont souvent liés intimement et se soutiennent. Que se soit des gens avec qui ils ont des liens de parenté ou simplement d’amitié, ils se considèrent comme des frères de cœur, comme ils le disent si fréquemment.

Il est aussi habituel de voir plusieurs membres d’une même famille habiter sous le même toit. Nous avons eu la chance de visiter à quelques reprises un endroit où habitent les grands-parents, leurs garçons et leurs épouses ainsi que leurs nombreux petits-enfants. Chaque garçon occupe alors une pièce avec sa petite famille, les autres endroits deviennent communs à tous. La grande famille effectue plusieurs activités ensemble : les repas, l’entretien des lieux, etc. L’entraide devient alors essentielle au bon déroulement de la cohabitation. Nul doute que ces enfants ne s’ennuient pas, puisqu’ils se retrouvent souvent plus d’une dizaine d’enfants ensemble.


Les familles sénégalaises sont souvent nombreuses. Dans nos classes, les enfants ont généralement entre quatre et sept frères et sœurs, mais certains d’entre eux font partie de famille pouvant aller jusqu’à dix enfants. Un fier sentiment d’appartenance se développe alors entre les membres d’une famille puisque les actions de chacun les touchent tous. La famille est une préoccupation si importante que les gens s’en informent même dans leurs salutations quotidiennes.





Le Sénégal : un pays de pêcheurs





Le Sénégal étant situé au bord de l’océan Atlantique, la pêche est la toute première activité économique du pays. Ainsi, beaucoup de pères de famille sont des pêcheurs. Armés de tout leur courage, ils partent très tôt chaque matin dans de petits bateaux de bois pour affronter la mer, espérant y pêcher de nombreux poissons. Ces petites embarcations, appelées pirogues, sont fabriquées à partir de troncs de fromagers. Très colorées, les pirogues sont ornées de toutes sortes de symboles qui permettent, selon les croyances des pêcheurs, de les protéger. Ces bateaux peuvent mesurer de 10 à 15 mètres de long et permettent d’y embarquer de 2 à 20 pêcheurs.





Ainsi à l’aube, chaque matin, les pêcheurs se lancent vers la mer dans leur grande pirogue multicolore. Ils doivent d’abord mettre leur bateau à l’eau en le faisant rouler sur de larges tuyaux. Une fois en mer, ils doivent surmonter des vagues très puissantes pour se rendre au large de l’océan. Voguant sur la mer, ils ont alors la possibilité de pêcher une très grande variété de poissons et de crustacés : barracudas, carpes de mer, capitaines, crevettes, crabes, thons, etc. En fin d’après-midi, lorsque les hommes rentrent de la pêche, les femmes s’attardent alors à trier, préparer et vendre le poisson. Des camions réfrigérés transportent immédiatement les plus belles prises en Europe et en Asie, laissant les autres poissons pour les Sénégalais.



À la découverte du Sénégal


Cette semaine, nous avons visité le village de Gulakh, situé à quelques kilomètres à l’intérieur de la brousse, c'est-à-dire éloigné des villes. Ce petit village a été construit par les villageois eux-mêmes sous la direction de leur chef. Ce dernier décida de fonder un village avec sa famille. Ainsi, tous les habitants de ce village sont unis par des liens familiaux. On retrouve également à quelques endroits sur un vaste territoire, d’autres petits villages semblables à Gulakh. Il existe même des liens de parenté entre les habitants des différents villages. D’ailleurs, les chefs de deux villages sont des frères, nul doute que tous les habitants se connaissent !



Les villageois de Gulakh font partie de l’ethnie Peulh. Les Peulh étaient traditionnellement des bergers nomades, mais aujourd’hui, ils deviennent de plus en plus sédentaires en demeurant au même endroit plus longtemps. Les habitants du village s’entraident entre eux et partagent tout ensemble. Durant la journée, les hommes vont travailler et les femmes demeurent au village pour effectuer les différentes tâches.


Les habitants de Gulakh habitent tous dans de petites cases. Les plus traditionnelles sont fabriquées uniquement avec de la paille. Toutefois, on peut en trouver dont les fondations sont en béton, et même parfois les murs. En les construisant ainsi, les cases deviennent plus résistantes et pourront être conservées plus longtemps. Une case construite uniquement en paille doit être renouvelée environ à tous les cinq ans. Étonnament, les cases les plus fraîches sont celles faites de paille comme sur la photo ci-dessous.





Jeux

1. Vrai ou faux ? Une famille sénégalaise peut compter de quatre à dix enfants.

2. Vrai ou faux ? Au Sénégal, il est impossible que les grands-parents vivent avec leurs enfants et leurs petits enfants sous le même toit.

3. Vrai ou faux ? La pêche est la deuxième plus importante activité économique au Sénégal.

4. Vrai ou faux ? Une pirogue est un bateau de bois qui peut mesurer de 10 à 15 mètres de long.

5. Vrai ou faux ? Les pêcheurs partent en mer chaque jour vers midi.


Réponses de la semaine dernière
Balafon, Gamou, Martinière, Bissap
À faire à la maison

Cette semaine nous vous proposons de fabriquer une canne à pêche.
Voici les différentes étapes pour la réaliser :

1. Prendre une branche d’arbre d’environ deux centimètres de diamètre.
2. Faire une fente au bout de la branche pour glisser un fil à pêche.
3. Enrouler le fil plusieurs fois autour de la branche.
4. Mettre un hameçon ou un clou tourné au bout du fil.
5. Partir à la pêche.

Bonne pêche !

Un peu de Wolof
Les salutations sont fondamentales pour les Sénégalais. Plus le contact est considéré comme important, plus elles sont longues : on n’hésite pas à s’enquérir à plusieurs reprises du bien-être de son interlocuteur et de sa famille. Voici certains exemples de questions qu’ils peuvent se poser mutuellement.


Naka ana waa ker gi ga?: Comment va la famille ?

Naka ana xale yi?: Comment vont les enfants ?

Naka sa jabar?: Comment va ta femme ?






Citation de la semaine:
« Éduquer un enfant, c’est sécuriser un peuple ».

Bonne semaine!

Cynthia, Eliane, Jessica, Kathie Laura-Julie, Luce, Marie-Hélène et Marilyne.